Sauf coup de théâtre, le Festival international du Djembé aura lieu vendredi 6 décembre au Palais du peuple, pour prendre fin dimanche 8 décembre. Il s’agit de l’un des grands évènements culturels sous le magistère du Général Mamadi Doumbouya, président de la République, au tour d’un instrument traditionnel. Autant dire que le pays est prêt à redorer son blason de locomotive culturelle de l’Afrique.
Comme on le sait, la Guinée est un pays de danses et de rythmes traditionnels qui trouvent leur origine dans la diversité culturelle. Foyer incandescent de la culture africaine, la Guinée s’est toujours à l’avant-garde de la célébration de l’homme noir. Porte-flambeau de la libération de l’Afrique, la Guinée a dignement assumée son rôle de leadership sur le continent.
Le Djembé est un instrument à la fois mythique et ésotérique. Il est sacré et se joue à l’occasion des rencontres spéciales que seuls les initiés ont le pouvoir de déchiffrer.
Les origines de cet instrument légendaire
En la matière, les recherches remontant le cours de l’histoire d’instruments de musique traditionnelle, ne vont pas loin pour exhumer un passé culturel si riche et envieux. Un passé aux échos encore retentissant à travers le monde. Il fau dire que cet instrument n’est que la partie visible d’un iceberg culturel immense.
« Le Djembé, un Instrument de percussion fascinant, trouve ses racines en Afrique de l’Ouest, au cœur de l’Empire Mandingue, également connu sous le nom de l’Empire du Mali. Cet empire, fondé par Soundiata Keïta au XIIIe siècle, s’étendait de la Guinée à l’est du Mali, englobant aussi le nord de la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Le Djembé, appelé “boté” par les Soussous de Guinée, est un élément essentiel d’un ensemble polyrythmique. Il est rare de l’entendre en solo, car il est généralement accompagné par d’autres Instruments de percussion, tels que le Doundounba, le Sangban, le Kenkeni, plusieurs Djembés d’accompagnement, et un Djembé soliste. Il est étroitement lié à la danse africaine, où les phrases rythmiques du Djembé marquent les mouvements des danseurs. L’exportation du Djembé en dehors de l’Afrique a commencé dans les années 1950, grâce aux ballets africains et à des personnalités telles que Fodéba Keïta. La Guinée, sous la présidence de Sékou Touré, a par ailleurs joué un rôle majeur en érigeant le ballet national de la république en vitrine de son régime. Les années 1980 ont été décisives pour la mondialisation du Tambour africain, grâce à des maîtres du Djembé issus des ballets nationaux, tels que Mamady Keïta, Amadou Kiénou, Famoudou Konaté, François Dembélé, Adama Dramé, etc. Ils ont joué un rôle clé en propageant cet instrument à travers le monde en établissant des centres d’apprentissage en Europe, aux États-Unis et au Japon », lit-on sur le site d’informations www.instruments-du-monde.com.
M.M