Il ne faut pas se voiler la face, la question des élections se doit d’être légitimement débattue. Mais pas à la va-vite. Ceux qui s’agitent ont, pour la plupart, la mémoire de poule en ce qu’ils oublient que la démocratie est un processus répondant aux aspirations légitimes des peuples, et ce, en fonction des us et coutumes. Les transitions précédentes, on le sait, ont produit des résultats mitigés. Ce qui reste clair, c’est que le pays ne peut plus continuer de tourner en rond. Les conditions de vie des Guinéens ne sont pas moins importantes que les questions électorales. Il convient de dire que sans nettoyer les Écuries d’Augias, le risque est gros de se lancer dans des élections sans lendemain. Il ne s’agit pas de presser les pas pour contenter ces politiciens dont l’unique objectif est le fauteuil présidentiel. Quitte à enjamber les cadavres pour atteindre cet objectif. Ayant échoué dans leur mobilisation, pompeusement appelée marche pacifique, ils écument des radios et télévisions étrangères pour traîner dans la boue l’actuelle gouvernance qui a déjà engrangé des résultats tangibles. Au nombre desquels le méga projet Simandou. Ce mastodonte est une chance pour la Guinée émergente. Jaloux de ce succès, l’on comprend tout le sens de leur agitation malveillante. Finalement, ils sont réduits à se mettre la rate au court-bouillon.
Il est clairement admis que ce gouvernement a les coudées franches. Il a une entière liberté d’action. Il n’est donc ni contraint, ni agité dans ce qu’il souhaite bâtir pour le bien du peuple. L’envolée des prix sur le marché est une préoccupation pour le commun des mortels. Par conséquent, le pouvoir d’achat des populations doit être le premier chantier. Ce qui passe inéluctablement par l’assainissement des finances publiques. Les joutes politiques ne peuvent qu’être accessoires au vu des réalités économiques. C’est ce à quoi les autorités s’attellent lentement mais sûrement. Faces aux manœuvres dilatoires de ceux qui estiment avoir la science infuse, en termes de gouvernance, le peuple de Guinée leur répond à travers son engagement indéfectible aux idéaux de la Transition. D’ailleurs, cela ne sert à rien de prétendre connaître tout sur n’importe quel sujet. La science politique est une chose, savoir l’adapter au contexte en est une autre. Or c’est là que le bât blesse. C’est quoi cette politique qui a longtemps placé le pays sur une pente glissante pour satisfaire des égos au service des intérêts divergents et mercantiles. Quand on a contracté des dettes auprès des capitaines d’industrie des temps modernes, l’on veut se donner la liberté de s’autoproclamer vainqueur, à l’issue des élections de toutes les tensions, pour brader les ressources du sol et du sous-sol du pays.
En ce temps de l’éveil des consciences, la Guinée est prête à assumer son destin dans un partenariat qui prend en compte sa souveraineté et ses intérêts. Il est vrai que la géostratégie influence outre mesure certaines prises de décisions, mais ce qui reste clair c’est que la gouvernance actuelle ne travaille pas pour le roi de Prusse. En d’autres termes, elle n’exécute aucune injonction venant d’ailleurs. Les actes déjà posés crèvent les yeux. Ainsi, le bec étant cloué, ils préfèrent se la couler douce Outre-Atlantique. Avec leurs cliques et claques, ils ne sont plus capables de prendre au piège l’opinion nationale et internationale.
La rédaction