Migration : la pauvreté et la fraude alimentent le fléau
Le besoin urgent de migrer à la recherche de meilleures opportunités a tragiquement entraîné de nombreux décès prématurés par le biais des routes migratoires illégales.
Des facteurs tels que la pauvreté et la fraude ont alimenté la migration illégale, de nombreuses personnes optant pour des itinéraires moins chers mais périlleux pour fuir vers des régions plus prospères.
« Certains réfugiés et migrants sous-estiment les risques, tandis que beaucoup sont victimes des récits des passeurs et des trafiquants », a souligné Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale.
En août, environ 44 migrants ont été retrouvés morts à Agadez au Niger, à environ 1 000 km de Niamey.
Les migrants décédés étaient en route vers l’Europe avant d’être retrouvés morts dans le désert.
En septembre, un bateau en bois transportant plus de 100 migrants illégaux en provenance de la ville sénégalaise de Mbour a coulé après seulement 4 kilomètres de navigation.
Environ 26 corps ont été récupérés.
Le littoral sénégalais est un point de départ courant pour les migrants africains qui tentent d’atteindre les îles Canaries espagnoles, principale porte d’entrée vers l’Europe.
Plan d’action européen pour lutter contre l’immigration clandestine
En réponse aux défis persistants le long de la route migratoire de la Méditerranée centrale, la Commission européenne a présenté un plan d’action global en novembre 2022.
Le plan aborde les problèmes critiques découlant des migrations irrégulières et dangereuses, qui continuent d’entraîner des pertes en vies humaines et des crises humanitaires dans toute la région.
Le plan d’action présente 20 mesures visant à relever ces défis, en mettant l’accent sur la réduction des migrations dangereuses et non autorisées tout en renforçant les efforts coordonnés dans les opérations de recherche et de sauvetage.
Ces mesures visent à améliorer la sécurité et l’efficacité, garantissant une approche plus organisée et plus humaine de la gestion des migrations dans la région.
Selon les données de Statista, les itinéraires suivants ont été décrits comme les routes migratoires les plus meurtrières entre 2014 et 2024 ;
Rang | Route migratoire | Nombre de morts/disparus |
1 | Méditerranéen | 30354 |
2 | Désert du Sahara | 6316 |
3 | Route Atlantique-Iles Canaries | 4828 |
4 | Route de l’Est vers/depuis l’Est et la Corne de l’Afrique | 2116 |
La Méditerranée reste la région la plus dangereuse pour les réfugiés fuyant les conflits, les persécutions et les difficultés économiques, faisant 30 354 morts, comme le montrent les données.
Les incidents lors des traversées du désert du Sahara, avec 6 316 décès enregistrés au cours de la dernière décennie, sont étroitement liés à ces mouvements migratoires.
Parmi les autres itinéraires dangereux figure le corridor Afghanistan-Iran, qui a été à l’origine de 3 092 décès ou disparitions de migrants.
En outre, les passages illégaux de la frontière entre les États-Unis et le Mexique ont entraîné 5 431 décès et disparitions au cours de la même période.
Source: AfrikMag