Lundi, 9 décembre. Un jour pas comme les autres. Le nettoyage physique des emprises des routes de la capitale connait une reprise, sous la houlette de la ville de Conakry. Les abords du port de Teminetaye, dans la commune de Kaloum, ont été systématiquement nettoyés dans les normes de salubrité acceptables. C’est un début de semaine sans répit pour tous les occupants des abords de la chaussée. Ils vont subir le vrombissement des machines rompues à la tâche.
Du côté de la corniche nord, les cabarets, les gargotes et autres aménagements de fortune donnent au Port autonome de Conakry, une visibilité pittoresque. C’est ce qui se fait ailleurs sous d’autres cieux. L’on ne peut permettre aux tenanciers et autres vendeurs de rivaliser avec les piétons dans l’usage de la voirie publique. En pareille circonstance, les mesures de sécurité permettent de limiter les dégâts et autres surprises désagréables sur le terrain. C’est ce qui, vraisemblablement, expliquerait la présence des hommes en tenue dans les lieux de déguerpissement.
L’opération de déguerpissement vise à rendre propre la capitale guinéenne, qui, il faut reconnaitre, présente un visage hideux. Plus qu’un coup de ballet ponctuel, c’est un acte qu’il faut saluer avec déférence. Quand on a eu le privilège de voyager à travers le continent, il apparait logique que Conakry puisse, à son tour, faire sa toilette au propre comme au figuré. Le pouvoir local, dont l’incarnation reste et demeure les communes, les quartiers et d’autres structures territoriales, à l’obligation d’améliorer sensiblement l’image de la capitale.
En outre, le minimum qu’un citoyen puisse faire, c’est de participer activement à forger une image de propreté de la cité. Il n’est pas permis de salir quand d’autres ont fini de balayer ou de jeter les ordures dans des endroits appropriés pour cela. C’est aussi simple que cela.
M.M
