Éducation : la 2ème édition des financements innovants lancée
Sous le thème : « Financement du système éducatif à travers les nouveaux mécanismes des financements innovants », l’Agence nationale de financement de l’éducation (ANAFE) a procédé au lancement, mercredi, 27 novembre, de la seconde édition de la Semaine nationale des financements innovants du système éducatif. Trois jours durant, les acteurs du système éducatif vont passer en revue de nouvelles voies afin d’assurer un financement durable et efficace du secteur éducatif guinéen.
Pour Aboubacar Cissé, Directeur général de l’Agence nationale de financement de l’éducation, l’idée de l’institution d’une semaine nationale sur les financements innovants du système éducatif guinéen est issue des recommandations de la conférence nationale sur la problématique et les enjeux du financement de l’éducation tenue les 22-23 et 24 septembre 2023.
« Le financement de l’éducation a pour objectif d’analyser les mécanismes et sources actuelles de financement du secteur et de proposer des mécanismes de financements pérennes et innovants impliquant des acteurs potentiels de l’éducation en Guinée. L’ANAFE, dans le cadre de sa mission régalienne, après avoir analysé les mécanismes actuels de financement de l’éducation en Guinée, ainsi que les prévisions à long terme formulées pour le secteur dans le cadre du PRODEG, a proposé une analyse financière détaillée du public et du privé dans le but de mieux prendre en compte le gap identifié dans ce document », affirme-t-il.
Et d’ajouter : « Les financements innovants sont de nos jours un espoir pour atteindre la pérennité des financements de l’éducation. Il s’agit avant tout de préciser les approches qui viennent compléter les sources classiques de financement relevant du contexte national, voire international, par l’accompagnement des institutions internationales, publiques et privées. »
De son côté, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Jean Paul Cédy, a fait remarquer que les enjeux de financement de l’éducation sont aujourd’hui un questionnement pertinent.
« Comment, au-delà des mécanismes classiques soutenus par les États et les institutions bi et multilatérales, pouvons-nous financer une éducation de plus en plus diverse, de plus en plus dématérialisée, de plus en plus exigeantes. Comment trouver les ressources, sans le carcan bureaucratique hérité des économies wébériennes pour avoir des résultats dans une économie de plus en plus centrée sur la performance. Comment trouver des ressources financières innovantes pour rapidement et correctement combler le GAP dans la qualité de l’enseignement nécessaire aujourd’hui à tout développement », s’est-il interrogé.
En outre, il en appellera au sens de l’invention, de l’imagination, de perspicacité des participants pour ébaucher les meilleures solutions afin que l’ANAFE puisse jouer sa pleine partition et justifier de tous les espoirs placés en elle.
Pour sa part, le ministre Directeur de cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané, a, au nom du Premier ministre, Amadou Bah Oury rassuré les participants de la volonté politique du gouvernement d’accompagner le secteur éducatif.
M.M