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Réintégration : le CNPG lance la formation de 30 formateurs au bénéfice de 9.348 migrants retournés

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Comment faciliter la réintégration des migrants de retour au pays pour leur autonomisation ? C’est dans ce contexte que le Centre National de Perfectionnement à la Gestion ( CNPG) a conçu des outils en partenariat avec l’OIM pour la formation de 30 formateurs, qui à leur tour formeront d’autres qui vont finalement former 9.348 migrants retournés. Lancée ce jeudi 29 août 2024, il sera question pendant deux (2) jours de procéder au développement des modules comme la gestion d’entreprise et le développement personnel, en lien avec la comptabilité, la gestion de la trésorerie, la création d’entreprise mais aussi, la gestion des ressources humaines et  également le volet marketing et vente, qui sont essentiels pour pouvoir gérer une micro-entreprise.
« On est dans une phase importante du développement du CNPG, dans la mesure où le projet qui est en train d’être mis en œuvre en collaboration avec l’OIM, est un projet à fort impact économique et social. Il consiste à appuyer les migrants en Guinée, dans la mise en œuvre de leur micro-projet entrepreneurial, leur permettant d’exercer les activités génératrices de revenu afin de survenir à leurs besoins économique, social et psychosocial. Pour cela, l’OIM a recruté des cabinets qui vont déployer ces formations dans les quatre (4) régions du pays, et notre centre a été recruté pour élaborer le manuel de formation. Et l’objectif, c’est d’harmoniser les modules de formation afin d’avoir un contenu unique pour tous les formateurs », a confié le Directeur Général du Centre National de Perfectionnement à la Gestion, M. Mohamed Condé.
Ce processus appuyé par le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, consiste à d’abord renforcer la collaboration entre le CNPG et l’OIM. Il va également donner un poids quant à l’assistance des bénéficiaires, notamment les migrants de retour afin de les aider à bien gérer leur projet de réintégration, mis à la disposition à travers un financement de l’Union européenne.
« (…) Ce partenariat c’est l’un des plus importants surtout. Parce que nous sommes là en tant qu’Institution. Nous avions besoin de l’État. Le CNPG reste vraiment une structure de référence en Guinée ici en termes de formation. C’est un partenariat qui est crucial et nous saluons vraiment ce partenariat en osant croire que nous allons aussi developper ce partenariat avec le CNPG. L’idée c’est vraiment de les aider d’abord à se maintenir de façon durable, honnête et aussi de faciliter la gestion de ressources du budget qui est mis à leur disposition dans le cadre de leurs projets de réintégration de retour », a signifié le project Manager Migrants Protection à l’OIM, M. Karamoko CAMARA.
Au nom de la Ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, M. Mamoudou Condé, Conseiller principal, a indiqué que leur département sous la direction de madame Aminata Kaba, est en train de généraliser le modèle de gestion d’entreprise dans toutes les écoles de formation professionnelle et technique et de façon systématique.
« Le rôle de notre ministère est d’appuyer les établissements publics qui sont sous notre tutelle, et travailler avec les institutions comme OIM qui est au compte du système des Nations Unies et qui œuvre pour le maintien des jeunes en Guinée. C’est vraiment une mission pour madame la Ministre et son équipe, celle d’appuyer ce processus jusqu’au bout, parce que les migrants de retour quand ils reviennent, ils ont besoin de se maintenir et d’avoir des activités économiques. C’est dans cette logique que le CNPG s’est battu à concevoir des outils avec l’OIM jusqu’à aboutir à une convention qui va être un modèle qui pourra être déployé sur d’autres institutions pour les accompagner dans la mise en œuvre, en prenant le CNPG comme une institution en puissance dans l’ingénierie de la formation. C’est donc un plaisir de participer à la concrétisation et à la matérialisation de ce long processus, parce que ce modèle constitue un socle pour nous pour aller de l’avant, mais aussi de construire dans un processus de co-construction afin d’évoluer avec les institutions, puisque l’objectif converge vers le développement durable», a-t-il mentionné.
Il faut noter que ce projet est piloté depuis mars 2017 par l’OIM. Il inclut cette fois-ci le volet formation, puisque selon le représentant de cette institution, « l’expérience a montré que ceux qui ont suivi ces genres de formations à travers d’autres cabinets ou d’autres participants sont parmi aujourd’hui nos success stories ».
Sâa Robert Koundouno 

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